Pôle Discrimination Violence et Santé

A propos

Constat

Près de 1000 jeunes se suicident chaque année en France (dont 25 % au moins des garçons touchés par l’homophobie) ; D’autre part, près d’un jeune sur 5 est concerné par un phénomène de bouc-émissaire dans nos collèges et lycées (en tant que victime ou auteur). On sait par ailleurs que la corrélation entre ces phénomènes, le mal-être et le suicide est très étroite.

Il est nécessaire que l’État, nos institutions et les professionnels interviennent face à une violence qui n’est pas forcément physique, mais toujours un poison mental. La recherche-action menée par Eric Verdier (Ligue des droits de l’Homme de 2003 à 2006), a mis en évidence la prégnance des processus de bouc-émissaire au sein des phénomènes de violence contre soi et contre l’autre. Les boucs-émissaires sont en quelque sorte « l’œil du cyclone » de la violence contemporaine :

prendre en considération les sentiments et les responsabilités des divers protagonistes permet de se doter d’outils de repérage et d’analyse efficaces, et de restituer aux boucs-émissaires leur fonction première de moteurs de transformation sociale.

Notre proposition

Le Pôle Discrimination Violence Santé est né d’une réflexion innovante pour une réponse efficace afin de lutter contre les phénomènes de bouc-émissaire (notamment à l’école), de violence tournée vers soi (suicide, addictions, risques sexuels) ou vers les autres (harcèlement, radicalisation, Amok), liés à la solitude et l’isolement.

Nous proposons un véritable plan d’actions qui peut se décliner sur l’ensemble du territoire français pour apporter des solutions durables aux problèmes rencontrés.

Les boucs-émissaires sont en quelque sorte « l’œil du cyclone » de la violence contemporaine : prendre en considération les sentiments et les responsabilités des divers protagonistes permet de se doter d’outils de repérage et d’analyses efficaces.

Nous proposons des outils à ceux et celles qui sont en capacité de se mobiliser en réseau et de développer des actions innovantes en proximité avec les populations désignées, en particulier les jeunes.

Nous proposons un plan d’actions composé :

  • D’une formation « Sentinelles et Référents® en milieu scolaire » : former et accompagner 10 jeunes « sentinelles » et 6 adultes « référents » repérant, intervenant et orientant les jeunes concernés par un harcèlement, lors de 4 journées (2 modules de 2 jours) de face à face pédagogique réparties sur l’année scolaire.

  • D’une formation « Ressources et Accompagnement » : former pendant 6 journées des adultes déjà référents afin de pérenniser les actions mis en place dans leur établissement (ils formeront les futures sentinelles et les futurs référents les années suivantes).

  • Au besoin des conférences, des modules de régulation ou d’accompagnement aux pratiques, sur le lien entre les discriminations, la violence et la santé sont également organisées auprès d’autres publics (jeunes en Service Civique, adultes en situation d’exclusion ou de marginalisation, professionnels et bénévoles au sein d’associations ou d’institutions à caractère social, salariés de grosses entreprises…)

Notre processus, inscrit dans un référentiel pédagogique remis aux participants, s’appuie sur la santé communautaire, l’autosupport des acteurs impliqués et sur une dimension locale.