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08 Jan, 2021
Sensibiliser les écoliers à la bienveillance pour lutter contre le harcèlement
AIDER LES AUTRES.
Se faire bousculer, taper, moquer, être tout le temps mis à l’écart… Le harcèlement à l’école prend diverses formes. Dans tous les cas, il fait des dégâts. Alors, il faut en parler. « Dans la cour de récréation, il arrive qu’un ou plusieurs enfants embêtent toujours la même personne, explique Saad Djeddi, directeur de l’école Petit Prince. Souvent, celle-ci a une sensibilité et les autres en profitent. Ce n’est pas normal. Pour que tout se passe bien et que les enfants soient heureux à l’école, nous avons décidé de tester le dispositif Sentinelles ». Proposé par l’Éducation nationale et financé par l’Agence régionale de santé (ARS), il consiste à former un groupe d’élèves et d’adultes référents pour venir en aide aux victimes.
« Une sentinelle est quelqu’un qui va aider le bouc émissaire, c’est-à-dire celui qui se fait harceler par le pervers, détaille Mylia, l’une des dix jeunes sentinelles de CM1 formée fin novembre au Petit Prince. Le bouc émissaire peut venir nous parler pour qu’on puisse l’aider et, s’il n’ose pas, il peut aussi nous laisser un message dans une boîte aux lettres installée à l’entrée de l’école. Notre rôle sera alors d’aller le voir pour comprendre ce qui ne va pas et l’aider à aller en parler à un adulte. » Mylia, tout comme Emmanuel, Rita, Louna, Yassine, Naïm, Awa, Jaden, Noah ou Amina, tous volontaires pour aider les autres, ont été choisis par les enseignants à partir de leur lettre de motivation.
Pendant une semaine, un formateur de la Société d’entraide et d’action psychologique (Sedap) a expliqué aux enfants comment bien observer, se mettre à l’écoute de leurs camarades victimes de harcèlement et des éventuels témoins, et les encourager à en parler à l’un des adultes référents, eux aussi formés pour aider les enfants.